Le Black Friday est devenu l’un des plus grands événements commerciaux au monde. En 2024 seulement, il a généré plus de 74 milliards de dollars de ventes en un seul week-end.

Mais derrière les pancartes « -50 % » se cache une réalité bien plus coûteuse : une culture du rabais qui alimente la surproduction et le gaspillage. On estime que les marques de mode produisent chaque saison 30 à 40 % de plus que nécessaire, afin de répondre à une demande fluctuante et de préparer les périodes de soldes. Ce qui n’est pas vendu finit souvent bradé, détruit ou enfoui.

Ce cycle ne nuit pas seulement au savoir-faire, il abîme aussi la planète. Produire trop, c’est extraire davantage de matières premières, consommer plus d’énergie et générer plus d’émissions.

L’industrie de la mode représente déjà près de 10 % des émissions mondiales de CO₂ – autant que l’aviation internationale et le transport maritime réunis.

Et tout cela, pour des vêtements dont nous n’avons souvent pas réellement besoin.

Le pouvoir des promotions : pourquoi nous en voulons toujours plus

Les rabais ont un effet psychologique puissant. La sensation de faire une bonne affaire libère de la dopamine – un court instant de plaisir qui nous donne l’impression d’avoir gagné.

Comme si nous avions déjoué le système ou obtenu plus de valeur pour notre argent. Mais ce sentiment éphémère brouille souvent notre jugement. Au lieu de se demander : « En ai-je vraiment besoin ? », nous pensons : « Puis-je me permettre de passer à côté ? »

Ce glissement – du besoin réel vers la peur de manquer – entretient la machine.

Beaucoup de marques le savent et construisent leurs stratégies de prix autour de ce mécanisme. Des prix artificiellement gonflés rendent les rabais spectaculaires, alors même que le prix final reflète souvent la vraie valeur du produit.

Résultat : une illusion d’économie et un cycle de surproduction qui s’auto-alimente, porté par une course sans fin aux promotions.

Consommer autrement : ralentir le cycle

Refuser de participer au Black Friday n’a rien d’un geste moralisateur – c’est un choix conscient.

La surproduction ne commence pas dans les usines, mais dans nos habitudes : dans la manière dont nous percevons la valeur, et dans la vitesse à laquelle nous passons à l’achat suivant.

Chez SANVT, nous cherchons à ralentir ce cycle. Nous produisons en petites quantités, uniquement ce qui a une vraie raison d’être. Nous privilégions la durabilité : des matières et des coupes pensées pour traverser les saisons et les tendances.

Ainsi, nos client·e·s peuvent acheter avec discernement – selon leurs besoins et leurs valeurs, et non sous la pression d’un compte à rebours.

La vraie satisfaction ne naît pas de la chasse aux bonnes affaires, mais de l’achat réfléchi et de la possession de pièces qui durent.

Une autre idée de la valeur

Dire non au Black Friday nous aide à éviter la production inutile et à réduire le gaspillage, mais cela s’inscrit surtout dans un engagement plus global.

Pour nous, la durabilité n’est pas une tendance ni une campagne de saison : c’est le cœur de notre modèle.

De la production en petites séries à la livraison neutre en carbone, chaque décision que nous prenons vise à minimiser notre impact et à maximiser la longévité de nos produits.

Parce que la mode responsable, ce n’est pas acheter plus – c’est acheter mieux.